L orsqu’on demande à Carissa Sideroff la plus grande idée fausse au sujet de sa bien-aimée Saskatchewan, elle roule les yeux et répond que les gens pensent tous que son relief est plat.
« C’est le cas si vous traversez la Saskatchewan sur l’autoroute 1 sans visiter d’autres endroits, explique-t-elle. Mais dans l’ensemble, Fairy Hill South n’est pas plat, sauf peut-être dans la plaine inondable. »
La région vallonnée à laquelle Mme Sideroff fait référence se trouve à seulement 20 minutes de route de Regina, dans la vallée de la rivière Qu’Appelle, une ancienne vallée glaciaire d’importance dans laquelle se déversait le lac glaciaire Regina.
Le complexe Fairy Hill South de Conservation de la nature Canada (CNC) englobe 1 624 acres (657 hectares) de prairies indigènes, de forêts, de milieux humides et de plaines inondables de part et d’autre de la rivière Qu’Appelle. « Dès qu’on entre dans le sentier, on est assailli par les sons de la nature : les oiseaux qui chantent et le vent qui fait bruisser les feuilles. »

Un nouveau genre de parc aquatique
Fairy Hill South est un habitat indigène abritant des espèces aquatiques et terrestres, et un havre de paix pour les visiteurs qui en font l’exploration. Ce site abrite également des espèces en péril, notamment la grenouille léopard, le râle jaune (un oiseau échassier) et l’hirondelle rustique.
« La première fois que j’ai vu la propriété, j’ai été émerveillée, se rappelle Mme Sideroff. Un an plus tard, j’ai décroché un poste à CNC et pendant mon premier été avec l’organisme, j’ai pu en explorer une petite partie. Aujourd’hui, en tant que coordonnatrice à l’intendance, je suis responsable de la gestion de la propriété. Je suis passée de visiteuse en admiration à responsable dans la prise de décisions ayant trait à la meilleure façon de gérer ce site. »
Un chez-soi en plein air
L’admiration que voue Mme Sideroff à la nature est née de sa longue passion pour le plein air. Ayant grandi sur une ferme dans une petite ville du nord de l’Alberta, la nature était comme une forteresse pour elle et ses frères et sœurs. Chaussés de bottes en caoutchouc, doublées de sacs de plastique, les enfants Sideroff passaient leurs vacances estivales sur la ferme, recueillant des fleurs et des cailloux colorés pour décorer le balcon de la maison de leurs grands-parents.
« J’ai grandi entourée par la nature; maintenant, elle fait partie de ma vie professionnelle, dit Mme Sideroff. J’ai hâte à la saison de travail sur le terrain, car j’ai grandi en entretenant un lien fort avec la nature, et ce lien ne s’est pas estompé lorsque j’ai déménagé en ville. Parfois, il suffit de sortir dans la nature pour se rendre compte par soi-même de ses bienfaits. »
Au complexe Fairy Hill South, Mme Sideroff se sent chez elle en marchant sur la terre, qui traverse un éventail de paysages, des plaines aux collines et des prairies aux milieux humides boisés. Selon elle, au fur et à mesure que la technologie empiète sur la vie des gens, ce lien avec la nature devient de plus en plus indispensable pour notre bien-être.

Décrocher pour se « reconnecter » à la nature
« La technologie fait de nouvelles percées, explique-t-elle. Il n’est même plus nécessaire de quitter la maison pour faire l’épicerie. Lorsque je me retrouve en pleine nature, je sens que je retrouve ma pleine conscience; ma concentration et mon énergie mentale augmentent. »
Au complexe Fairy Hill South, Carissa Sideroff a trouvé la solitude dans les diverses topographies des lieux.
« La nature a toujours été mon refuge, le lieu où je peux me vider l’esprit et ralentir. J’ai grandi en gambadant dans la nature avec mes frères et sœurs, et j’espère que le jour où j’aurai des enfants, ceux-ci pourront profiter autant que moi de la nature. »
PHOTOS (DE HAUT EN BAS) : Carmen Leibel; CNC; CNC; Lorne; Gail Chin.