Un passé
inspirant

Le lac Coyote se trouve dans l'une des régions les plus riches de l'Alberta sur le plan biologique

S ur la propriété Hopkins de Conservation de la nature Canada (CNC), assise dans un petit pavillon avec vue sur le lac Coyote, se trouve Katelyn Ceh, chargée de projets à CNC pour le nord-ouest de l’Alberta.

« C’est un lieu tranquille, dit Mme Ceh. Il y a deux endroits que j’affectionne plus particulièrement sur la propriété : le premier est ici, au pavillon, et le deuxième est le sentier West Boundary. La propriété Hopkins est l’un des lieux que je préfère visiter en Alberta. »

Le sentier West Boundary forme une boucle de 0,5 km autour de la propriété. C’est l’un des nombreux sentiers tracés par Eric et Doris Hopkins, les anciens propriétaires des lieux, pour explorer la terre.

Le couple Hopkins a donné la propriété à CNC en 1995. Ils l’avaient acquise après leur retraite et s’y étaient construit un chalet pour y passer le reste de leur vie. Après avoir entretenu la terre et le lac pendant des décennies, ils ont décidé de donner leurs deux quarts de section à CNC afin que l’organisme puisse poursuivre leur travail de conservation. C’est en reconnaissance de ce don que la propriété porte aujourd’hui leur nom.

« Eric et Doris Hopkins étaient grandement passionnés par la conservation de la propriété et possédaient de grandes connaissances sur ce qui en fait un endroit si spécial, explique Mme Ceh. L’histoire de la famille Hopkins continue d’inspirer la conservation jusqu’à ce jour. »

Coyote Lake (Photo by NCC)

Un point chaud de la biodiversité à explorer

La propriété, d’une superficie de 320 acres (130 hectares), est située sur la rive nord du lac Coyote. Le fait que le lac soit situé entre la forêt boréale mixte aride et la sous-région des parcs du centre de l’Alberta, en fait un site d’une riche biodiversité. Des espèces d’oiseaux, notamment la chouette lapone, le moucherolle tchébec et la buse à queue rousse, se font entendre sur la cime des arbres, tandis que des mammifères, y compris des castors et des porcs-épics d’Amérique, déambulent au sol.

En marchant sur le sentier, les visiteurs pourraient avoir la chance d’apercevoir un cerf de Virginie camouflé dans les arbres. À l’automne et à l’hiver, des empreintes d’orignaux et de wapitis sont visibles dans la boue et la neige.

Dans son rôle de chargée de projets, Mme Ceh a la chance d’explorer les milieux naturels de l’Alberta, dont la propriété Hopkins, et d’apprendre l’histoire de ceux et celles qui veillaient auparavant sur ces terres.

Buse à queue rousse

Les buses à queue rousse ont de longues ailes courbées et une queue courte et large. La plupart ont le dos brun et l’abdomen pâle et rayé. La queue des adultes est rouge cannelle sur le dessus et de couleur claire sur le dessous, tandis que celle des petits est brune et rayée.

Ces oiseaux spectaculaires vivent dans divers habitats. Bien qu’ils préfèrent les zones ouvertes telles que les champs et les déserts, ils vivent parfois près des montagnes et dans des forêts tropicales humides.

« Selon moi, il est important que les gens sortent en plein air et entrent en contact avec les paysages qui les entourent; non seulement pour leur propre santé, mais également parce qu’une fois qu’ils ont établi un lien avec un lieu, ils souhaitent s’assurer qu’il sera protégé et entretenu, explique-t-elle. C’est ce que les récits de personnes comme Eric et Doris Hopkins nous enseignent. Dans notre monde en constante évolution, il est de plus en plus important que la population s’investisse dans les divers paysages de notre pays. »

Espèces à observer

– buse à queue rousse
– buse pattue
– castor
– cerf de Virginie
– chouette lapone
– coyote
– grèbe jougris
– lièvre d’Amérique
– martre d’Amérique
– mésange à tête noire
– moucherolle tchébec
– orignal
– petit garrot
– plongeon huard
– porc-épic d’Amérique
– tarin des pins
– viréo aux yeux rouges
– wapiti
– wolffie de Colombie

Une longue histoire d’amour

C’est grâce à la longue passion de la famille Hopkins pour la nature et la protection de cet endroit spécial que Mme Ceh a développé une appréciation profonde pour cet endroit.

« La première fois que j’ai entendu leur histoire, je me suis sentie liée au lac Coyote et à la terre environnante, dit-elle. Au fil des ans, mon lien est devenu de plus en plus fort. Je suis fière du petit rôle que je joue dans sa protection, et je sais que je suis extrêmement chanceuse de pouvoir travailler dans des milieux naturels qui sont indispensables du point de vue de la conservation. »

PHOTOS (DE HAUT EN BAS) : UNSR; NCC; Lorne; CNC; Bill Macintyre.

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