A u centre de Winnipeg se trouve le jardin de prairie de La Fourche de Conservation de la nature Canada, un lieu qui permet de se plonger dans la riche histoire écologique et humaine du Canada.
C’est un endroit que Christine Chilton, responsable des communications et du bureau de CNC au Manitoba, aime visiter en toutes saisons, que ce soit en semaine à l’heure du dîner ou la fin de semaine avec ses enfants.
« Le simple fait de me promener dans le jardin, d’écouter les oiseaux et de sentir la chaleur du soleil sur ma peau me rappelle pourquoi conserver la nature est si important, explique-t-elle. Je m’arrête souvent à cet endroit et imagine à quoi ressemblait la confluence des rivières Rouge et Assiniboine – un site important dans l’histoire du Manitoba – il y a des centaines d’années. Le jardin de La Fourche permet aux visiteurs d’avoir une idée de ce qu’était cette prairie à herbes hautes historique. »

Rencontrons-nous à La Fourche
Site traditionnel pour le commerce entre les différents peuples, ce point de rencontre de deux grandes rivières a fait de Winnipeg l’un des premiers foyers de peuplement permanents de l’Ouest canadien. En visitant le jardin, on ne peut s’empêcher de penser à celles et ceux qui vivaient ici il y a des milliers d’années.
« Ce lieu est idéal pour réfléchir à votre propre histoire et à votre place dans le monde naturel et le monde culturel », explique Christine, qui contribue à la gestion du Jardin de prairie de La Fourche.
Un carrefour qui fourmille
En 1999, à l’occasion des Jeux panaméricains, CNC, la Forks Renewal Corporation et plusieurs autres organismes ont construit un jardin mettant en valeur le patrimoine naturel du Manitoba. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent voir, sentir et toucher la prairie à herbes hautes dans ce jardin de CNC, une expérience unique et interactive avec la nature, et ce, en plein centre-ville. Ce projet a été si populaire auprès du public qu’il est devenu un élément permanent à La Fourche après les Jeux panaméricains.
Parmi les ajouts récents figurent un nouveau sentier pédestre et des panneaux de reconnaissance trilingues (anglais, français et ojibwé), produits en partie grâce au financement de la Winnipeg Foundation. Avec ses 100 espèces de plantes indigènes, le jardin de La Fourche permet aux visiteurs d’apprécier l’écosystème des prairies typique de la province.
Si vous demandez à Christine Chilton quelle est son espèce préférée à La Fourche, elle répond avec son cœur : « Mon “espèce” préférée, ce sont les gens, dit-elle. Je ne vois pas les gens et la nature comme deux entités distinctes. Avec plus de quatre millions de visiteurs chaque année, La Fourche est la principale destination touristique de Winnipeg. Je pense qu’il est formidable que les visiteurs puissent associer la notion de conservation à l’espace vert qu’ils visitent. J’espère que cela les incite à explorer les prairies à herbes hautes et d’autres écosystèmes de prairies à plus grande échelle. »
Au long des nombreux sentiers pédestres, vous trouverez un éventail d’espèces végétales, dont plusieurs qui attirent les pollinisateurs. Il se peut donc que vous croisiez un monarque en train de se nourrir ou un bourdon survolant un parterre d’asclépiades communes.

Une Destination Nature quatre saisons
Quelle que soit la saison, il y a toujours quelque chose à faire à La Fourche. En hiver, les visiteurs peuvent patiner le long du sentier qui serpente dans le jardin. Christine et sa famille ne font pas exception à la règle et profitent du jardin de La Fourche durant la saison froide.
« En février, j’ai patiné avec ma fille sur la rivière gelée, et ce, de chez moi à La Fourche. C’était si agréable que nous sommes restées à souper dans un restaurant, où nous avons regardé les épreuves olympiques de planche à neige à la télévision avant de rentrer à la maison. »
Se souvenir du passé et profiter du présent
Pour Christine, La Fourche est un endroit où les patrimoines naturel et humain sont florissants. C’est un lieu qui lui permet d’entrer en communion avec la nature quand elle manque de temps pour sortir de la ville.
« Travailler au Jardin m’a vraiment permis d’établir un lien avec mon histoire et d’approfondir ce que signifie être une fille des Prairies, ajoute-t-elle. Passer du temps dans la nature, au cœur de son patrimoine naturel, c’est apprendre à mieux se connaître. »
PHOTOS (DE HAUT EN BAS) : Cathy Shaulk; CNC; CNC; Diane Robson; Steven Russell Smith.