Bonheur côtier

Visitez l'un des endroits les plus populaires de la Nouvelle-Écosse pour l'observation des oiseaux et des baleines

L‘île Brier se situe à l’extrémité ouest de la Nouvelle-Écosse, plus précisément à un jet de pierre de Digby Neck, une étroite bande de terre sur la baie de Fundy ― reconnue pour ses marées les plus hautes du monde.

Le terme « accidenté » suffit à peine à décrire l’endroit. La dernière étape du voyage vers l’île, située à quatre heures de route du bureau de CNC à Halifax, qui la fait sortir du lot.

« Se rendre sur l’île Brier à partir du continent est un véritable périple : il faut emprunter deux traversiers et naviguer sur des eaux tumultueuses, explique Craig Smith, directeur de programme de CNC pour la Nouvelle-Écosse. Une fois sur l’île, on sent l’omniprésence de la mer. »

CNC a établi la réserve naturelle de l’île Brier en 1988. Depuis, l’organisme a protégé 1 200 acres (485 hectares) sur la côte ouest de l’île.

Un site d’importance au passé, au présent, et au futur

L’île Brier a une histoire particulièrement riche, tant sur le plan culturel que géologique. Joshua Slocum, la première personne à avoir fait le tour du monde à la voile en solitaire, y a résidé de 1895 à 1898. Mais la célébrité de l’île ne tient pas seulement à ce marin légendaire : l’endroit est en effet considéré comme un paradis des ornithologues. Pendant la période migratoire, de mai à juillet, les visiteurs peuvent y observer des milliers d’oiseaux chanteurs, de faucons, d’oiseaux de mer, d’oiseaux de rivage et de sauvagine.

« L’île Brier est un point chaud (hot spot) bien connu pour les oiseaux, en partie grâce au fait qu’elle est située en bordure du continent et sur la voie migratoire de l’Atlantique, explique Craig Smith. Des quelque 470 espèces végétales et animales observées en Nouvelle-Écosse, plus de 350 ont été aperçues sur l’île Brier. »

Un refuge pour des espèces en tous genres

L’un des plus beaux souvenirs de M. Smith est d’avoir assisté à la migration des buses et éperviers à l’automne.

« On peut apercevoir des centaines d’éperviers bruns, de petites buses et de buses à queue rousse, si on les surprend au bon moment, explique-t-il. C’est la chose la plus incroyable que j’ai vue sur l’île. »

Les riches habitats de milieux humides de l’île Brier abritent également une flore d’une incroyable diversité, dont plus de 20 espèces d’orchidées et le bouleau de Michaux. Les tourbières abritent quant à elles 95 % de la population de benoîte de Peck trouvées au Canada; c’est l’une des deux seules régions du monde où l’on trouve cette plante à fleurs particulièrement rare.

« Le plus grand milieu humide de l’île n’est pas très beau à voir à l’heure actuelle, mais quelque chose de spécial s’y passe, raconte M. Smith. Au cours des années 1950, des tranchées ont été creusées pour le drainer, dans une tentative infructueuse de cultiver la terre. Aujourd’hui, le site est l’objet de l’un des plus grands projets de restauration de milieux humides de la Nouvelle-Écosse. »

UN PARADIS POUR LES ORNITHOLOGUES

L’île Brier est un lieu unique du fait du nombre exceptionnel d’oiseaux qui traversent la région durant la saison migratoire, de mai à juillet. Durant cette période, vous pouvez y trouver des milliers d’oiseaux chanteurs, de faucons, d’oiseaux aquatiques et de sauvagine.

Le sentier de 4 kilomètres sur la propriété, construit par CNC, permet aux visiteurs d’admirer la beauté de la côte de l’île, tels des invités d’honneur.

Espèces à observer

– aréthuse bulbeuse
– baleine noire de l’Atlantique Nord
– benoîte de l’Est
– bouleau de Michaux
– dauphin à flancs blancs de l’Atlantique
– épervier brun
– mouette tridactyle
– petit pingouin
– petit rorqual
– phalarope à bec étroit
– phoque commun
– puffin majeur
– rorqual à bosse
– rorqual commun

Une plage rocailleuse aux vues magnifiques

Selon M. Smith, l’île Brier est aussi un endroit idéal pour voir une formation géologique inusitée appelée colonnes basaltiques (ou orgues basaltiques).

« Au fur et à mesure que le basalte s’érode le long du rivage, il se détache le long de ses lignes verticales pour former un hexagone, exposant des colonnes de roche, explique-t-il. C’est incroyable de voir des formes aussi précises dans la nature. »

Du haut des falaises de l’île Brier et à partir de ses plages rocailleuses, les visiteurs peuvent apercevoir dans l’océan des petits rorquals, des rorquals à bosse et des rorquals communs, ainsi que des phoques communs qui se prélassent sur le littoral.

Les vues pittoresques de l’île Brier offrent aux visiteurs une expérience naturelle unique qui justifie amplement de prendre deux traversiers pour s’y rendre.

PHOTOS (DE HAUT EN BAS) : Mike Dembeck; CNC; CNC; Ryan Murphy; June Swift.

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