D ebout au sommet du mont Singer, le troisième plus haut sommet des montagnes Vertes, Julien Poisson est impressionné par les forêts et l’eau qui semblent s’étendre à perte de vue.
« J’ai visité cet endroit pour la première fois en janvier 2010, lorsque je me suis joint à l’équipe de Conservation de la nature Canada (CNC) en tant que directeur de programmes pour le sud du Québec, raconte M. Poisson. J’ai été émerveillé par la beauté des montagnes Vertes. »
Les quelque 45 000 randonneurs qui visitent les montagnes Vertes chaque année se rendent pour la plupart à Round Top, mais un autre site occupe une place particulière dans le cœur de M. Poisson.
« J’avoue que j’ai un faible pour le mont Singer, le plus petit sommet dans cette zone. Depuis sa cime, nous avons une vue splendide sur l’étang Fullerton, la station de ski Owl’s Head et la partie des montagnes Vertes située au Vermont. »
À leur première visite, de nombreuses personnes sont surprises de découvrir qu’une chaîne de montagnes de cette ampleur existe dans l’est du Canada.
« Avant de me joindre à CNC, je croyais que les montagnes Vertes se situaient exclusivement aux États-Unis, se rappelle M. Poisson. En réalité, elles font partie, avec d’autres chaînes de montagnes, des Appalaches qui s’étendent sur 2 000 km, et ce, de l’est de l’Alabama à l’île de Terre-Neuve. »

À vous de les visiter et de les explorer
Les montagnes Vertes peuvent être visitées pendant toute l’année. En plus de vous offrir la possibilité de faire de la randonnée et du ski, cet endroit est un lieu de prédilection pour profiter des spectaculaires couleurs automnales dans les forêts qui s’étalent en cascade à travers les montagnes.
« À l’automne, toute la région est recouverte par une palette extraordinaire de couleurs », explique M. Poisson.
Cette vaste et dense forêt abrite de nombreux grands mammifères, y compris des ours noirs, des orignaux et des lynx. Bien que M. Poisson soit fasciné par cette dernière espèce, en raison de sa taille et de ses rituels de reproduction, il apprécie également les espèces de plus petite taille qui se cachent dans cette vaste aire de 17 300 acres (7 000 hectares).
« C’est une petite espèce d’oiseau qui m’impressionne le plus, avoue-t-il. Chaque année, la grive de Bicknell migre des Caraïbes vers son aire de répartition estivale, qui couvre le nord de l’État de New York, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et les montagnes Vertes au Québec. L’aire de reproduction de cette espèce est l’une des plus restreintes parmi les oiseaux forestiers de l’Amérique du Nord.
Si vous visitez les montagnes Vertes, gardez l’œil et les oreilles ouverts pour observer la grive de Bicknell et les autres espèces qui viennent se réfugier dans cet endroit, y compris la chouette rayée et le faucon pèlerin, une espèce en péril au Québec.
En plus de vous offrir la possibilité de faire de la randonnée et du ski, cet endroit est un lieu de prédilection pour profiter des spectaculaires couleurs automnales dans les forêts qui s’étalent en cascade à travers les montagnes.
« Lorsqu’on marche dans les montagnes Vertes, on a tendance à oublier que nous sommes au sud du Québec et à moins de deux heures de route de Montréal, l’une des plus grandes zones métropolitaines du Canada. »

Le pouvoir des partenariats
La création de la réserve naturelle des montagnes Vertes a été un projet de longue haleine. Au cours de la décennie qui a suivi la première acquisition de CNC dans la région de Sutton, dans les montagnes Vertes, cette zone s’est agrandie et a évolué considérablement grâce à la collaboration de CNC avec ses partenaires locaux et les communautés.
« Depuis 2001, CNC et ses partenaires ont mis sur pied un réseau de sentiers de randonnée, un stationnement et des panneaux d’interprétation dans l’aire, explique M. Poisson. Nous garantissons que l’intendance de la propriété réponde à nos normes de conservation, tout en permettant au public d’en profiter. »
Une destination incontournable
M. Poisson considère que les montagnes Vertes sont une destination incontournable pour toute personne qui visite le Québec ou y habite.
« Les collines abruptes et l’étendue impressionnante des forêts intactes distinguent les montagnes Vertes de toutes les autres régions de la province, explique-t-il. Lorsqu’on marche dans les montagnes Vertes, on a tendance à oublier que nous sommes au sud du Québec et à moins de deux heures de route de Montréal, l’une des plus grandes zones métropolitaines du Canada. »
Photos (de haut en bas) : Guillaume Simoneau; Claude Duchaîne; CNC; Mike Baird/Wikimedia Commons; Guillaume Simoneau; iStock.