En arrivant au sentier Ralph-Wang, dans le sud-ouest du Manitoba, les visiteurs aperçoivent d’abord une prairie et des grands peupliers près d’un petit ruisseau. À certains moments de l’année, le chant des oiseaux emplit l’air.
« On y entend souvent le clapotis du ruisseau et, s’il y a une petite brise, le bruissement des feuilles, dit Josh Dillabough, coordonnateur des aires naturelles à Conservation de la nature Canada (CNC) pour la région du Manitoba. Au printemps, vous verrez peut-être des pulsatilles multifides le long du sentier. L’été, liatris ponctué, stipe à balai et barbon de Gérard ondulent au gré du vent. »

Une nouvelle aventure
Josh travaille consciencieusement dans cette aire naturelle; il voit à ce qu’elle soit protégée maintenant, mais aussi dans l’avenir. Il connaît bien le sentier Ralph-Wang, mais il demeure de temps à autre surpris par les espèces qu’il y observe.
« Un jour, je suis arrivé sur la propriété et me suis stationné à mon endroit habituel. Une fois sorti de ma voiture, j’ai fait environ 10 pas, puis j’ai entendu un son rauque, se rappelle Josh. À environ 20 mètres à ma gauche, j’ai aperçu un oiseau plutôt petit perché sur la clôture. Quand il s’est rapproché de moi, j’ai entendu encore une fois son chant rauque. Je me suis assis dans la prairie pour l’observer; c’était la première fois que je voyais une pie-grièche migratrice; elle était en train de chasser son repas. » Cet oiseau est rarement observé sur le sentier Ralph-Wang.
La région abrite de nombreux oiseaux de prairies, incluant le pipit de Sprague et le plectrophane à ventre noir, deux espèces menacées au Canada. Parfois, certaines espèces peuvent seulement être repérées par les traces qu’elles laissent derrière elles.
« Le premier été, nous avons effectué un inventaire de base. Alors que nous marchions près de la rivière, un stagiaire nous a avertis de la présence d’excréments. Un ours noir avait laissé une grande quantité de “ cartes de visite ″ près de la vallée, se souvient Josh. À une autre occasion, un orignal avait laissé un tas des plus grosses amandes enrobées de chocolat jamais vues dans ce secteur! Normalement, on associe ces mammifères à la forêt plutôt qu’à la prairie. »

Un vieil ami
Dans le cadre de son travail, Josh a eu la chance d’explorer l’ensemble du territoire du sentier Ralph-Wang. Bien qu’il puisse parler sans fin de chacune de ses espèces et de ses moindres recoins, le secteur sud-est de la propriété est celui qu’il préfère.
« Ici, on peut s’asseoir au bord de la vallée pour admirer la rivière et écouter son clapotis alors qu’elle serpente vers l’est. Derrière nous, à la hauteur des yeux, se trouve la prairie indigène », décrit Josh.
« On a l’impression d’être 200 ans en arrière et qu’un bison pourrait passer tout près, ou que des grizzlys, qui parcouraient autrefois les prairies, pourraient encore nous pourchasser. »

La nature aujourd’hui et pour demain
Entouré de la nature et d’amoureux de plein air, Josh a passé son enfance à écouter d’anciennes histoires de famille se déroulant au grand air. Exploitation forestière, chasse, fabrication du sirop d’érable, randonnée, camping et canotage, ces histoires, et ses propres expériences en plein air, ont contribué à faire grandir son amour des milieux sauvages du Canada, dont le sentier Ralph-Wang qu’il affectionne particulièrement.
« Je suis la nature. Certains diront que je suis écolo, mais je trouve toute la nature fascinante. C’est une des raisons pour lesquelles je travaille à CNC. Sortez dehors, explorez votre entourage et découvrez votre planète. Après tout, c’est à vous de la découvrir! »
Photos (de haut en bas) : CNC; CNC; Steve Zack; CNC; David Menke, U.S. Fish and Wildlife Service; Cathy Shaluk; Rangeland Conservation Service.